Rose Pastel

Cinéma, cuisine asiat' et balade

Je l’ai revu dimanche pour un cinéma.
Avant même que le film ne commence, il avait trouvé à se foutre de ma gueule avec son humour culotté.
Abusé.
Avec lui, je peux y aller à fond dans la répartie, il est du genre à aimer ça puisqu’il pratique allégrement. Je lui ai cloué le bec. Il s’est tenu tranquille.

Je suis fière de travailler ma répartie et voir que ça marche. Avant, j’avais aucune inspiration pour moucher les gens. Si ça peut faire en sorte qu’on m’emmerde moins, voire plus du tout, je vais me perfectionner dans le domaine.
La répartie est un outil magique. Je pratique avec mon collègue dans un humour plutôt léger. C’est magnifique. On s’entend trop bien quand on sait se renvoyer la balle.

À la fin de la séance, je lui ai proposé de dîner ensemble. Il me restait des plats asiatiques que j’avais cuisiné une bonne partie de la journée avec Mat. Il a refusé.

Le lendemain, je lui ai apporté un demi melon que Mat avait apporté et que j’avais pas envie de finir, malgré le fait qu’il était bon, car ça faisait déjà trop pour moi toute seule. Il m’a proposé de rester dîner, j’ai refusé.

On a pris l’apéro et on a parlé. Il n’a fait que parler de ses anciens jobs interim, comme lors de notre première rencontre. J’ai halluciné quand il a commencé à dire qu’il s’engueulait avec des gens, qu’il parlait mal au patron alors qu’il le voyait pour la première fois et qu’il a brisé intentionnellement une vitre pour entrer dans le bureau d’une femme qui s’était justement enfermée pour ne pas qu’il vienne lui parler. Cette femme avait sans doute peur de lui, donc elle s’enferme à clefs, et lui, il brise la vitre et rentre quand même… Y’a qu’un dingue pour faire ça, sérieux.

Je me suis dit : heureusement que tu sors pas avec ce type.
Un mec qui peut soudainement péter les plombs, non merci.

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Hub m’a appelé hier. Je venais de renter du boulot.
Il sort d’une maladie alors qu’il venait de débuter ses congés. Il était déprimé. Il était décidé à bouger pour dire de profiter de sa dernière semaine de congés. Il voulait venir me voir.

Rien qu’à sa voix et à ses tous premiers mots, je savais qu’il voulait me voir. J’ai accepté avec un peu de joie. Ça faisait un moment qu’on ne s’était pas vus, donc pourquoi pas. Je savais où on irait se balader. Cette rando est toujours aussi éprouvante. C’est la 2e et dernière fois que je la fais. Y’a plein d’autres beaux coins à voir.

Au soir, on va dans un resto chic car je sais qu’il aime très bien manger quand il va au resto. Il était pas content de la cuisson… Moi, j’ai trop bien mangé. Je ne suis pas exigeante parce que je suis déjà contente d’aller au resto.

Je me contente de ce que j’ai en général. Sauf que, du coup, je me sens arnaquée quand on me dit qu’il fallait que j’exige des trucs. Que j’exige de meilleurs services pour le prix que je paie ou un meilleur salaire pour tout ce que je fais au travail.
J’y peux rien, je suis déjà contente d’avoir un super travail. J’ai presque fait 6 ans d’interim pour le trouver. Et j’étais plutôt satisfaite d’avoir trouvé quelques postes en adéquation avec mes études.
Je me dit qu’avec le temps, j’aurais plus de caractère. Je me dit aussi que je resterais faible toute ma vie car c’est dans ma nature. Seul le temps et les épreuves le diront. Je sais que je ne pourrais pas rester au SMIC toute ma vie.

Bref, le Hub, je le connais bien, maintenant. C’est rassurant d’avoir quelqu’un qui nous connaisse et que l’on connaît. Je peux presque tout lui dire. J’évite juste de lui parler des autres hommes que je fréquente car je sais qu’il est jaloux.
Même si j’ai mis de la distance entre nous, il sera toujours là et moi j’essaie d’être là pour lui aussi. Mais je vois bien la différence. Moi, je dois faire des efforts pour penser à lui donner des nouvelles, tandis que lui, c’est un réflexe de penser à moi.
Il est l’un des seuls hommes qui m’aime pour ce que je suis, qui me supporte, qui m’écoute… Mais moi, j’ai du mal à supporter toutes ses petites manies, et parfois, je finis par ne plus écouter ses longs monologues au téléphone. Je finis par ne plus rire à ses blagues ou à sa folie alors qu’avant j’en avais terriblement besoin.

Je suis pas exigeante pour la bouffe, mais je le suis pour l’homme idéal.