Rose Pastel

Discussion au bar

Me voilà au bar.
Je suis venue en avance, j’ai bu 2 grands verres de Cuba Libre sans sucre ajouté (ils rajoutent toujours des cuillerées de sucre que je retire quand je le peux), et c’était assez pour libérer la parole. J’avais l’air un peu pompette, mais il me fallait ça pour lui dire tout ce que j’avais à lui dire.

Avant de raconter ce qu’on s’est dit au bar, faut que je replace le contexte.

Avant d’essayer de sortir ensemble durant une semaine, on a eu quelques rdv, chacun espacé de plusieurs mois, et ce depuis l’année dernière… Il me disait qu’il était hyper occupé et moi, comme j’étais pas assez intéressée par lui, ça m’arrangeait.
Jusqu’à ce que je le recroise pour la énième fois au centre ville et que je finisse par lui laisser un SMS en lui proposant de boire un verre. Je me demande encore pourquoi j’ai fait ça.
Après ce verre, on s’est échangé des SMS, il commençait à s’intéresser à moi… mais moi toujours pas.
Un soir, je l’ai invité chez moi pour qu’on parle. Lui, il a voulu qu’on commence une relation. J’étais paniquée, j’ai refusé en lui disant que je ne le sentais pas, que je n’étais pas amoureuse de lui. Et là, il m’a répondu : Mais tu sais, l’amour ça vient avec le temps.
Puis il est parti. Je pensais qu’il avait compris que c’était mort. En fait non, puisqu’après il a voulu me revoir et c’était comme si on sortait ensemble…

C’est à ce moment-là que j’aurais dû lui expliquer à quel point je n’étais pas assez intéressée à lui, je ne pensais pas tout le temps à lui, j’avais pas vraiment envie de le voir, j’avais pas envie d’aller plus loin, je ne veux pas construire un avenir avec lui. Quand il me dit une info sur lui ou sa famille, je l’oublie de suite car c’est pas assez important pour moi. Je suis du genre à oublier très vite quand je me sens pas concernée.
Aussi, je ne me suis pas sentie écoutée ou comprise. Moi, si le mec me dit qu’il est pas amoureux de moi, j’ai juste envie de laisser tomber… je prends ça comme un rateau (j’abandonne rapidement face aux difficultés). Les mecs, non, ils y voient un challenge à relever.
"Tkt, tu vas finir par craquer", ou un truc du genre.
Moi, j’avais juste envie de tout arrêter avec cette simple phrase. Pas aussi simple. Cette simple phrase, je pensais qu’elle résumait très bien les "je pense pas à toi", "je veux pas spécialement te voir" etc. En fait, non. Faut tout leur expliquer.

D’où ce rdv au bar où j’ai donc réussi à lui dire tout ça.

Pour moi, le point important à aborder en premier, c’était : Qu’est-ce qu’on est ?

On n’est pas plan Q parce qu’on ne couche pas ensemble
On n’est pas amis parce qu’on s’embrasse
On n’est pas en couple car je ne suis pas amoureuse de lui et je ne me projette pas avec lui.

On a l’air d’un vieux couple qui ne baise plus, sauf qu’on n’a jamais baisé et qu’on n’est pas un couple.
Trop chelou.

J’avais besoin de réponses, et qu’est-ce qu’il me sort ? Qu’il faut penser à l’éventualité qu’il n’y ait pas de réponses à nos questions.
En fait il est dans le flou aussi. Mais il m’a quand même dit qu’il envisageait de penser à l’avenir avec moi. Il aimerait bien former un couple. Sauf que moi, non.

Finalement, j’ai abordé le sujet qui fâche.
En revenant des toilettes, j’ai été honnête en lui parlant de mes 2 autres mecs. Ceux avec qui je fais des sorties, des épisodes papotages et je couche à l’occasion.
Suite à ça, il m’a demandé si je comptais les quitter, je lui ai dit non, j’ai forgé des repères avec eux.
Il a compris, il m’a dit : heureusement que je suis ouvert d’esprit.
Ca sonnait comme un reproche.
Et moi : si tu n’étais pas ouvert d’esprit, on ne serait pas là.

A un moment donné, dans notre semaine où on se fréquentait, il était devenu intéressant lorsqu’il m’avait parlé de plans à 3 qu’il avait pu faire. Je m’étais dit : cool, on va pouvoir s’éclater au lit.
D&sillusion. Il est impuissant avec moi…

La 1e fois, il a fait passer ça pour du gentlemanisme.
"On ne va pas aller plus loin, je suis un gentleman". Ca m’a plu. Mais j’avais quand même bien senti que… bah j’avais rien senti, en fait. Tandis qu’on se chauffait, rien ne durcissait en bas.
Et comme j’avais déjà eu le coup quelques mois auparavant avec un mec qui ne savait pas bander, j’ai senti venir le truc. Mais bon, passons. C’était peut-être juste la pression du début.

La 2nde fois, j’ai vu à quel point son engin était énorme et j’étais intimidée, mais excitée aussi, donc on continue. Je comprend qu’il lui faut moultes excitations diverses et variées pour qu’il parvienne à être à peu près stable niveau durcissement… Au moment du préso… ça fond comme neige au soleil. Dégoutée.

La 3e et dernière fois, j’ai bien compris que c’était mort. Je n’avais pas envie de faire des pieds et des mains pour le plaisir de monsieur quand je sais que je peux avoir un esquimau bien dur ailleurs. Après ce 3e échec, je n’ai plus rien tenté. Je partais du principe qu’on ne ferait pas l’amour et puis c’est tout.

Enfin bref, on est parti chacun de notre côté après cette discussion. On est censé se revoir samedi…